Appui institutionnel : Le préalable aux activités

Appui institutionnel : Le préalable aux activités

L’axe transversal des objectifs de la DTN est dit prioritaire pour permettre à la structure de fonctionner.

Dans l’organigramme du football camerounais inspiré du modèle français, la Direction Technique National (DTN) appartient au pôle terrain, qui regroupe également une unité formation et recherche ; observation, évaluation et relations avec les sélections nationales ; football spécialisé ; documentation et archives ; des conseillers techniques régionaux, départementaux et d’arrondissement. Loin d’avoir chômé, les quatre mois qui le séparent aujourd’hui de sa nomination ont permis au nouveau DTN de se frotter à la réalité du terrain. Serge Noah a mis à profit cette période pour commencer à chercher à bien appréhender toutes les composantes intervenant dans le cadre du développement du football local.

Qu’elle meilleure imprégnation que la fin de la saison locale et la participation des sélections nationales à trois compétitions majeures : la Coupe d’Afrique des Nations pour les Lions cadets, la Coupe du monde féminine pour la sélection fanion et la Coupe d’Afrique de Nations pour la sélection fanion masculine! Le fiasco enregistré en Egypte et en France ont permis à Serge Noah de mesurer l’ampleur du travail qui l’attend. Si tant est que la préparation des champions d’Afrique U17 en vue de leur participation au Mondial de leur catégorie, en octobre prochain au Brésil, charrie de grands enjeux et donc, focalise l’attention du plus grand nombre. Tout comme la préparation de la future saison, on note une effervescence chez les acteurs du football local.

Serge Noah a profité de cette «trêve» pour dévoiler les grandes orientations de la DTN en vue de l’accomplissement de ses missions. Le 26 juillet dernier à Yaoundé, il a présenté aux responsables de la Fécafoot réunis en Comité exécutif, sa nouvelle vision de la DTN. De manière générale, les objectifs visent au «rayonnement des équipes camerounaises sur le plan international, l’éducation par le sport et le mieux-vivre ensemble». De façon concrète, explique Serge Noah, «le football camerounais doit conserver les acquis et se moderniser afin de retrouver son lustre d’antan». L’horizon 2026 est adapté, estime-t-il, pour fixer le but de la politique nationale de compétitivité du football camerounais : «l’Horizon est sept ans, ce qui donne le temps de réaliser un travail de fond. La Coupe du Monde se déroulera en 2026», peut-on lire dans son document de référence.

Efficacité
Le nouveau DTN part du constat selon lequel le Cameroun a disputé un quart de finale de la Coupe du Monde (Italie 90). Par ailleurs, les Lions indomptables sont systématiquement au moins demi-finalistes des CAN, au moins trois sélections nationales jeunes ont remporté un trophée continental, les clubs locaux disputent régulièrement des demi-finales continentales, le Cameroun s’est doté d’un cadre moderne pour la formation des entraîneurs et éducateurs, le nombre de licenciés jeunes, filles et garçons a augmenté de 40% au minimum et, enfin, la formation des entraîneurs camerounais est devenue une référence africaine.

Aussi, fonde-t-il sa stratégie d’implémentation des objectifs de la vision de la DTN sur sept axes : la formation des éducateurs et entraineurs, l’organisation du football jeunes, l’encadrement des sélections nationales de football jeunes, le renforcement de la dynamique du football féminin, le renforcement de la compétitivité du football camerounais, le développement du «beach soccer», du futsal et des pratiques alternatives et, enfin, l’appui institutionnel à la DTN. «Il convient de rappeler, précise Serge Noah, que ce dernier axe est transversale et doit être prioritairement mis en œuvre car étant un préalable au reste des activités». Car si on peut faire le reproche à ses prédécesseurs de n’avoir pas été assez entreprenant, il leur a manqué cet appui institutionnel qui leur aurait permis de donner une visibilité à leur savoir-faire.

Et l’appui institutionnel à la DTN est d’autant plus indispensable que la structure ne peut fonctionner si elle ne dispose pas d’un minimum. L’état des lieux indique d’ailleurs un besoin urgent d’équipements et l’achat du matériel (matériel didactique, véhicules de fonctionnement, matériel de bureau, etc), l’aménagement du centre technique, la nomination et l’installation des chefs de département, le choix et l’installation des conseillers techniques régionaux, départementaux et des entraîneurs régionaux, le recrutement et la formation des instructeurs.

Bertille Missi Bikoun

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