Gabriel Zabo : «Ce sera beaucoup de rigueur et de discipline»

Dans un entretien à bâton rompu, le nouvel entraîneur-sélectionneur de l’équipe fanion de football dames s’est confié à AZ Sports sur les chantiers immédiats qui l’interpellent, tout en dévoilant quelques pistes du travail à effectuer pendant son séjour à la tête de cette sélection.
Vous arrivez nouvellement à la tête de la sélection nationale dames. Il est connu de tous qu’elle est particulièrement suivie du public sportif. Êtes-vous conscient de ce qu’il s’agit bien plus que d’un challenge à relever pour vous ?
Effectivement nous savons que cette équipe est très suivie, supportée et même aimée par les camerounais. Nous, l’ensemble du staff technique et moi sommes conscients de la lourde tâche qui nous est confiée et c’est d’ailleurs pour cette raison que moi personnellement, je ne voudrais pas prendre cette nomination comme un aboutissement mais plutôt comme un challenge qu’il va falloir relever et assumer.
Vous arrivez à la tête d’une sélection qui, comme on le sait, a besoin de redorer son blason auprès du public. Comment comptez-vous vous y prendre ?
Premièrement, nous allons essayer d’améliorer la qualité de jeu de cette équipe, question de la rendre plus compétitive. Notrevœu est de remporter la CAN, bien qu’on sache que ce ne sera pas aisé. Raison pour laquelle nous allons renforcer le travail dans le sens de l’amélioration continue afin que le seul et unique objectif reste celui de décrocher le trophée continental.
De façon concrète, quelles sont les missions qui vous ont été assignées par votre hiérarchie ?
Tout le monde peut bien se faire une idée voir imaginer les grandes lignes de la feuille de route qui nous a été assignée… Je dirais simplement que la priorité est celle de se qualifier pour la CAN 2022. Pour y arriver, cela passe inéluctablement et principalement par le chantier du rajeunissement de l’effectif de cette équipe. Il va falloir trouver le juste milieu entre les jeunes joueuses que j’ai vu défiler sous mes yeux durant les six dernières années, période pendant laquelle j’étais entraineur national adjoint de la sélection juniors dames. On devra adjoindre à ces jeunes certaines joueuses déjà présentes et qui fondent l’ossature de la sélection fanion dames. Mon prédécesseur avait déjà commencé ce rajeunissement en amont. J’entends poursuivre intelligemment ce processus pour que l’équipe soit équilibrée a tous les niveaux des différents compartiments.
Et si on parlait une fois encore du vaste chantier de reconstruction tant demandé de cette équipe, quels sont, d’après vous, les aspects primordiaux sur lesquels vous comptez travailler d’entrée de jeu ?
Actuellement, nous sommes investis à faire l’état des lieux ; et moi je suis un adepte du beau jeu. Maintenant, avec les joueuses à disposition, il va falloir trouver de bonnes animations tant sur le plan défensif qu’offensif et, par ailleurs, il serait bénéfique pour nous de voir que ce beau jeu est efficace par conséquent plaisant aux yeux de ceux qui suivent attentivement les performances de la sélection nationale fanion dames.

Dans deux mois (septembre prochain), les Lionnes devront participer au tournoi amical des six nations «Aicha Buhari», au Nigeria. Quel visage présentera l’équipe camerounaise à cette compétition ?
Pour nous, le tournoi des six nations sera l’occasion d’entrer en contact réel avec la sélection et, par ailleurs, il s’agira de notre premier gallot essai. On essayera de faire appel aux joueuses locales qui ont de meilleures statistiques en termes de performances sur le terrain et bien évidement à celles-là, on adjoindra les joueuses professionnelles qui seront disponibles au pays à cette date. Je crois qu’au terme de ce tournoi, on devrait déjà se faire une idée de l’équipe qui pourra jouer contre la RCA en match éliminatoires de la CAN féminine, lequel match interviendra quelques semaines plus tard.
Parlant justement de la CAN, le Cameroun n’a jusqu’ici pas réussit à se hisser sur la plus haute marche du podium. Croyez-vous qu’on peut ou doit avoir des raisons d’espérer que l’édition de 2022 pourrait nous être favorable ?
On a des raisons d’y croire et, comme vous le savez, le Cameroun a déjà au moins occupé la deuxième place d’un podium continental. C’est fort de cela qu’il est important pour nous qui arrivons nouvellement d’améliorer cette performance-là. Et quand je le dis, vous voyez où est-ce que je veux en venir…(Rire) Bref, dans l’immédiat, on va se mettre au travail. On aimerait et souhaiterait bénéficier des moyens afin d’accomplir les missions qui nous ont été assignées.
Par quelles méthodes comptez-vous vous y prendre pour imprimer votre marque ?
Ce qui me caractérise, c’est le travail en équipe. Nous repartirons les tâches au niveau du staff technique et chacun sera fixé sur ce qui lui revient de faire. Par ailleurs, je suis tellement rigoureux en matière de discipline que je ne manquerais pas de faire appliquer cette rigueur et même cette discipline au niveau de la sélection. Donc, pour ma part, ce sera beaucoup de rigueur et de discipline.
Propos recueillis par Y.C. ELONG BEBEY
Réussira t il là où les autres ont échoué ? Nous lui souhaitons bon vent et surtout d’accélérer le processus de rajeunissement engagé par son prédécesseur