Algérie-Cameroun : La FAF soutient Belmadi

Algérie-Cameroun : La FAF soutient Belmadi
Amara CHARAF-EDDINE : "Ses propos ont été mal compris ou alors sont sortis de leur contexte."

Amara Charaf-Eddine, le président de la Fédération algérienne de football répond à la Fécafoot.

Alors que les propos de Djamel Belmadi continuent d’alimenter la polémique, le président de la Fédération Algérienne de Football (FAF) sort de sa réserve pour soutenir son entraineur. Dans la réponse de la FAF à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) rendue publique ce mercredi, 27 avril 2022, Amara Charaf-Eddine apporte un certain nombre de précisions. Il se réjouit tout d’abord de la qualité de sa relation avec Samuel Eto’o, son homologue camerounais.

Le président de la FAF s’enorgueilli, en outre, des «excellentes relations, amicales et fraternelles [entretenues] avec les fédérations africaines sœurs, et plus particulièrement avec la Fécafoot» dont il «veillera au renforcement et à la consolidation de ces relations». Le patron de la FAF entrevoit par ailleurs une perspective d’action commune «avec la Fécafoot dans sa quête de mettre toute la lumière sur cette affaire [allégations de corruption lors du match Algérie-Cameroun du 29 mars 2022, Ndlr], devant le Commission de discipline de la FIFA».

Quid des allégations outrées de Djamel Belmadi au cours d’une interview diffusée dimanche, 24 avril 2022, sur la télévision de la FAF ?  Monsieur Amara Charaf-Eddine tente, maladroitement, de soutenir le technicien. La Fédération et ce dernier «n’ont, à aucun moment, insinué, cité et encore accusé la Fécafoot ou une autre Fédération ou une instance internationale de quoi que ce soit», écrit  le président de la FAF. Toutefois, comme son sélectionneur national 72 heures plutôt, le patron de la FAF charge l’arbitrage en Afrique responsable, selon lui, de bien de maux dans le football. En effet, sans citer qui que soit,  le président de la FAF dénonce, de façon sibylline, «le comportement de certains arbitres».

Notion de fair play

En somme, Amara Charaf-Eddine, dans un ton plus conciliant, ne s’inscrit  cependant pas dans la posture de l’apaisement. Comme le sélectionneur national de l’Algérie dont il ne condamne aucunement les propos tendancieux et irrévérencieux, les insinuations nauséeuses, les déclarations maladroites et choquantes, le président de la FAF épouse les allégations de Djamel Belmadi et remet en cause la qualité de l’arbitrage du match Algérie-Cameroun du 29 mars à Blida remporté par les visiteurs. L’Algérien pose, d’ailleurs, les conditions d’application de la notion de fair-play, l’une des valeurs du sport : «Cela ne peut être le cas lorsque l’arbitrage fausse l’issue d’une rencontre», dit-il. 

Pour l’annonce de la poursuite de son aventure avec les Fennecs, Djamel Belmadi accorde une interview diffusée dimanche, 24 avril 2022, sur la télévision de la FAF. Au cours de son intervention, le sélectionneur national de l’Algérie revient sur le dernier match des Fennecs, la rencontre retour des barrages perdue à Blida au profit du Cameroun (1-2). Il tacle, de manière véhémente, la prestation de l’arbitre de la partie, le Gambien Papa Bakary Gassama. Les allusions de l’Algérien laissent clairement transparaitre des soupçons de corruption de l’arbitre pour siffler en faveur du Cameroun.  Au passage, le technicien «Vert» fait usage de propos racistes et haineux pour critiquer l’organisation des matches en Afrique.

Une sortie qui a choqué plus d’un membre de la communauté footballistique internationale dont le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Samuel Eto’o a réagi le lendemain, lundi, 25 avril 2022, via un communiqué dans lequel il a administré une véritable leçon de fair-play au président de la FAF. 48 heures plus tard, Amara Charaf-Eddine est sorti de sa réserve pour prendre le parti de son entraineur.

Bertille MISSI BIKOUN

Rédaction

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